Coraçao La Goudelie

Coraçao est un étalon lusitanien de 10 ans. C’est un cheval d’exception. Aux écuries depuis maintenant plus de 2 ans, il n’y a pas un jour sans que je descende de son dos le sourire irradiant des sensations merveilleuses de ses mouvements, de son son plaisir à bouger et de sa facilité déconcertante à aborder les hautes difficultés de l’art. Sa concentration est tout aussi étonnante. Du moins à la maison, car c’est aussi un cheval très sensible et délicat qui, comme tous les génies, présente quelques particularités de caractère. Étalon chaud mais contrôlable, il ne supporte pas la séparation, Ce qui nous a valu des expériences en stages ou en concours assez rocambolesques. Mais revenons à notre point du mois de mai.

Coraçao aime bouger, travailler, apprendre, il vient à la carrière avec entrain et en ressort satisfait de lui, le regard noble et apaisé.

Les séances s’enchaînent en alternant, un jour, les efforts au trot (appuyers, piaffer, pirouette au piaffer, passage, trot allongé, transitions des uns vers les autres), l’autre jour, des efforts au galop (soit vers la pirouette, soit vers les changements de pied rapprochés, soit vers les les contre-changements de main en appuyers par exemple), mais ces efforts ne constituent que les fins de séances qui elles, se composent à majorité par la phase d’échauffement, celle du stretching, et des exercices de base dans une attitude détendue. Et régulièrement une promenade pour décompresser. 

Les points de progression actuels sont : 

• Aller vers les pirouettes au galop sur place en gardant les postérieurs actifs 

• Améliorer le trot allongé en le ralentissant et en augmentant le temps de suspension

• Augmenter la puissance du passage et sa propulsion vers l’avant, ainsi que la rectitude des doublers et des transitions piaffer/passage/piaffer

• Rendre les changements de pied au deux temps ludiques, faciles, et sans monter en pression sur toutes les trajectoires. Afin d’entreprendre l’apprentissage des changements de pied au temps. (sur cette vidéo, il m’en vole un à la fin, signe que son corps est prêt, j’attends maintenant un mental plus apaisé et une cavalière plus posée)

• Gagner en discrétion des aides sur les changements de pied rapprochés, améliorer la position, la légèreté… 

Vers 9h, il rejoint sa prairie et ses voisins pour y passer la journée jusque 22h, impatient de sortir le matin et ravi de rentrer le soir. 

Les moments passés sur son dos sont des instants de grâce, un repli sur soi pour accéder à un autre espace sensoriel, une pause privilégiée dont je savoure la saveur chaque jour.