Les assouplissements à la longe ont retrouvé leur intensité et depuis quelque temps aussi je le remonte en fin d’échauffement. Je dû le ferrer à nouveau des antérieurs en raison d’une usure asymétrique des deux pieds. Aujourd’hui, je me faisais une joie de le monter plus longtemps, de retrouver certains plaisirs, le voyant reprendre le travail facilement et de très bonne volonté. Je ne fus pas déçue, du moins à moitié. Réagissant à la moindre subtilité de poids, il sait et prépare son équilibre pour le mouvement, attend, puis exécute légèrement, j’essayais un peu la gamme des difficultés. Pirouettes offertes avec volupté, rien à faire, descente de main et de jambes, appuyers savonneux… Je l’arrête et le sucre à chaque effort. J’essaye de m’assoir un peu plus au galop sur le cercle en cherchant la rectitude et il me vole 3 paires de changements de pied au temps, alors que cela faisait plus d’un an que nous n’avions pas continué ce nouvel exercice. Et ils n’ont jamais été aussi bons.
Par contre – et c’est la joie qui se transforme en tristesse, culpabilité et doutes -, à peine dans une mise en main classique au trot à main droite, en amenant les épaules à l’intérieur, il se mis à boiter fortement, comme un blocage mécanique, le même, récurrent depuis tant d’années. Je l’arrête, désemparée au milieu de la carrière, puis reprends le pas rênes longues, pas de douleur, le trot puis le galop, plus rien. Je me souviens maintenant pourquoi je ne l’inscris plus même occasionnellement en compétition, et que je ne peux le présenter en démonstration, car au détour d’un mouvement je devrais peut-être m’arrêter. D’où l’intérêt de ce blog pour présenter son travail, car je peux choisir les jours avec et oublier les jours sans.
Dois-je ne plus lui demander l’abduction de l’antérieur gauche (épaule en dedans à droite, appuyer à gauche…)? , mais alors le travail restera incomplet.
Dois-je choisir de le faire aller que droit, et de poursuivre les progrès au galop en oubliant le reste ?
Dois-je continuer tout simplement ?
En descendant Kelso est fier, son oeil brillant de m’avoir satisfait, je pourrais presque dire par anthropomorphisme qu’il s’est fait plaisir lui aussi, alors arrêter ou continuer, entre les deux mon coeur balance.
L'association Connivence
Cette association (loi 1901 à but non lucratif) à vu le jour en 2009, créée par Emilie Haillot dans le but de promouvoir, sous la forme de stages et conférences, la complémentarité de 4 approches autour du cheval : la connaissance du cheval physique ( biomécanique, énergétique…) , la connaissance du cheval psychique (éthologie, horsemanship…) , la gestion physique et énergétique du cavalier, la technique du dressage du cheval selon les préceptes classiques.
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