Beaucoup de questions me parviennent au sujet du travail du cheval en général, je ne peux me placer comme conseillère à ce sujet, ayant moi-même l’expérience de n’avoir dressé qu’un cheval… Je renvoie donc à la lecture de quelques sages écuyers et la compagnie de maîtres bien choisis (rares sont-ils malheureusement).
Le journal de dressage est l’expérience individuelle d’une recherche équestre, dont l’objectif n’est autre que la recherche elle-même. Bien qu’ayant monté des centaines de chevaux différents depuis l’âge de trois ans, je n’en ai dressé véritablement qu’un seul, et je n’ai actuellement pas la chance de pouvoir étendre mes pérégrinations à d’autres morphologies/races/tempéraments.
Sur cette vidéo quelque peu décousue :
• Travail de transitions dans le manège. Les transitions peuvent toujours s’améliorer et ne pardonnent pas un mauvais travail, je souhaite qu’elle soient fluides, coulantes, sans à coup, et sans perte d’équilibre vers l’avant (pour ne pas s’engager). Pour cela, je n’utilise pas la main pour les transitions descendantes, mais l’assiette et mes jambes reculent ensemble comme pour le piaffer ou le passage, code qui lui indique d’amener ses postérieurs sous la masse. J’ouvre légèrement les doigts afin de permettre ce petit mouvement de rééquilibrage de l’encolure juste après la transition, sorte de répercussion de l’onde du mouvement, sinon il s’enfermerait et s’appuierait sur la main. Le mouvement contient l’immobilité et l’immobilité contient le mouvement !
Je vérifie ainsi le bon fonctionnement du dos, l’élasticité, l’équilibre, la disponibilité, l’impulsion.
• Je peux préparer ainsi les changements de pieds en travaillant par exemple galop à juste/pas/galop à faux. Sur la diagonale de la carrière j’essaye de changer aux trois temps en légère sous impulsion pour plus de contrôle et cela me convient, je continuerai par la suite par bien lui faire distinguer les 4 temps et les 3 temps afin qu’il apprenne à m’attendre (et ainsi de rentrer dans l’aspect cognitif) avant de recommencer les deux temps et les temps.
• Finalement je rassemble jusqu’au piaffer en arrière et vérifie que je peux contrôler le mouvement du trot vers l’avant et vers l’arrière, le piaffer étant du passage sur place et le passage du piaffer en avançant, la transition de l’un à l’autre est une transition comme une autre. Kelso n’étant pas encore dans l’équilibre idéal, je ne peux lui demander en descente des aides.
Puis, pour répondre à quelques internautes à qui il semble impossible de passer d’une attitude « sur les épaules » (extension d’encolure) au rassembler j’essaye de passer d’une attitude à l’autre. Kelso apprécie sous la selle la décompression qu’engendre le trot enlevé et le bout du nez vers l’avant.
Les étirements font partie intégrantes d’une séance et ne se pratiquent pas obligatoirement au début et à la fin. Lors d’efforts intenses (le rassembler en fait partie), il est très bénéfique de jouer avec cette flexibilité, et je dirais que l’un contient l’autre psychiquement et physiquement. Le rassembler comme le piaffer est une attitude liée à une émotion d’excitation ou d’impatience. Voy mon entier, piaffote naturellement au box en voyant passer une jument, le demander en équitation engendre cet état d’excitation, la difficulté de l’art est donc de demander le piaffer physiquement mais pas mentalement pour en avoir la beauté, le calme, la relaxation. Étirer le cheval vers le bas juste après permet de lui donner une attitude de relaxation physique (encolure basse, tête vers le bas) et mentale. Passer de l’un à l’autre est une transition difficile, Kelso à tendance à ne pas vouloir s’étendre, à s’enfermer, à courir, plus j’aurai la décontraction juste après le piaffer, meilleur sera-t’il.
Techniquement, je laisser filer les rênes et vérifie qu’il avance son bout du nez, témoignage que la liaison postérieur/dos/bouche est toujours d’actualité tout en me mettant au trot enlevé pour soulager le dos qui se soulève mécaniquement lors de l’abaissement de l’encolure, puis je raccourcis les rênes et m’assoie, il revient facilement. Je tente l’expérience avec un petit obstacle, piaffer/sauter/piaffer… pour jouer avec les différents équilibres.
L'association Connivence
Cette association (loi 1901 à but non lucratif) à vu le jour en 2009, créée par Emilie Haillot dans le but de promouvoir, sous la forme de stages et conférences, la complémentarité de 4 approches autour du cheval : la connaissance du cheval physique ( biomécanique, énergétique…) , la connaissance du cheval psychique (éthologie, horsemanship…) , la gestion physique et énergétique du cavalier, la technique du dressage du cheval selon les préceptes classiques.
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